Il n'y a rien de plus déchirant que de devoir dire adieu à une personne qu'on aime encore et pourtant c'est aussi là que se trouve toute la beauté d'une histoire d'amour, dans ce dernier acte amoureux mais désespéré : celui de laisser l'autre partir même si tout votre être vous crie de le retenir.
Il y a de la beauté à laisser l’autre s’en aller.
Dans l’acceptation de la fin d’une histoire, de ce qu’elle a été, de ce qui attend chacun hors des bras l’un de l’autre.
Il y a aussi beaucoup de tristesse dans le deuil de ce que cette histoire aurait pu être, mais ne sera jamais.
Et même dans ça, je trouve qu’il y a de la beauté. Une beauté fragile, blessante, mais précieuse.
Car elle ne se partage qu’à deux.
Seuls les anciens amants savent ce qu’ils ont été, et ce qu’ils ne seront plus.
Avec encore de l’amour, mais plus la même intensité, on dit adieu à celui qu’on pensait aimer à jamais.
Les yeux, autrefois plein de désir, sont aujourd’hui remplis de nostalgie.
D’une affection lointaine, parce qu’on n’a plus le droit d’aimer de près.
On est condamné à veiller de loin sur celui qui, un temps, était l’autre moitié de notre âme.
On garde les souvenirs, les sensations, les moments qu’on ne partagera jamais avec personne d’autre.
Tout en sachant que ce n’est que la fin d’un chapitre,
Pas celle de l’histoire d’amour de notre vie.
Un amour passionné, devenu lointain, ne nous laisse plus qu’un goût étrangé lorsqu’on pense à l’autre.
Après la colère, après les larmes, un sourire fantôme reste la dernière trace de cette romance effacée.
Car perdre sa moitié ne veut pas dire qu’on est condamné à errer, le cœur arraché.
C’est une chance de se retrouver. De s’aimer pour deux, car l’amour qu’on offrait hier nous revient en entier.
On se redécouvre. On se réinvente.
Parce que l’innocence de croire à l’éternité d’un amour nous a été arrachée.
On a été marqué au fer rouge par un amour échoué.
Alors on cherche une nouvelle identité. On construit un cocon, rien que pour soi.
Il y a de la beauté à laisser l’autre s’en aller.
Le cœur un peu plus léger, on ouvre les bras à la voie que l’univers nous a tracé.
Car l’amour de soi est plus doux encore qu’un amour vrai, mais éphémère.
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