“The Discovered Love Letters”, 1867 By Carl Rudolph Sohn
“The Discovered Love Letters”, 1867 By Carl Rudolph Sohn

Je mens, pardonne moi

Si je dis ne plus vouloir de toi et ne plus espérer ton retour alors oui je confesse mon crime car mes mots sont dénués de vérité

Blog
Publié le
20/6/26
Mis à jour le
2
minutes de lecture

Je mens, pardonne-moi

Si je dis encore t’aimer
je mens peut-être
mais je mens bien plus encore
quand je dis t’avoir oublié

Je mens quand je prétends
ne plus me souvenir de ton odeur
de ton rire
du son de ta voix
quand tu me disais "je t’aime"

Je l’admets
le mensonge est tout ce qu’il me reste

J’ai tenté de ravaler ma peine
elle m’a rongé les organes
lacéré le cœur
creusé de l’intérieur

Voilà le prix de ma fierté
j’ai préféré me taire
disparaître
plutôt que d’avouer
que je continue à t’aimer

Je ne t’aime plus
je mens, pardonne moi

Je t’ai oublié
du moins… j’ai essayé

Je mens
si je dis ne plus sentir ton corps
quand je ferme les yeux

Je mens
si je dis avoir effacé ton âme de mes pensées

Et je mens encore
quand je dis que je ne revois pas tes larmes
quand tu m’as avoué ne plus m’aimer

Je mens
si je dis ne plus penser au passé
à nous, enlacés
car je hante encore une maison
que plus personne ne veut habiter

Je transforme nos souvenirs
en univers parallèles
pour continuer à croire
que quelque part
on existe encore
toi et moi

Tu me manques
mais je sais qu’avec le temps, la douleur s’estompera
et là encore… je crois que je mens

Quand on me dit
"Tu mérites mieux"
"Il ne te méritait pas"
j’acquiesce
et c’est peut-être là
mon plus gros mensonge

Car pour moi
rien n’était plus beau
que l’avenir dans tes bras

Mais dire que t’aimer
fut la plus belle chose de ma vie
ce serait mentir aussi

Je me souviens des doutes
des silences
des nuits à pleurer seule
du vide dans ma poitrine
à espérer, à supplier
que tu te décides à m’aimer

Et tous ces mensonges
que je me répétais
juste pour croire
que ça finirait par aller

Finalement
avec toi
j’ai plus appris à mentir
qu’à aimer
et de toi
c'est tout ce que tu m’as laissé

Alors voilà
je ne t’aime pas
je ne veux plus de toi
mon âme ne crie plus ton nom
car cela fait longtemps
si longtemps
que je t’ai effacé

Mais si je dis ne plus vouloir de toi
et ne plus espérer ton retour
alors oui
je confesse mon crime
car mes mots sont dénués de vérité

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