Dire adieu à une personne que je pensais pouvoir toujours aimer est sûrement l'une des plus grandes peines que je dois affronter. Pourtant, un jour, je le sais, cette douleur s'estompera pour laisser place à des souvenirs et le fantôme d'un sourire.
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Publié le
21/8/24
Mis à jour le
3
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À notre amour fané
Au revoir mon amour, s’il te plaît, ne m’oublie pas.
Quand tu m'as quitté, j'ai été envahi par mille émotions, mais je pense que je préférais ce tumulte à l'agonie d'une douleur sans bruit. Qu'il est étouffant ce silence, il est arrivé d'un coup, sans que je m'y attende. J'étais soulagée, je l'admets, quand il a débarqué. Je me sentais libérée d'un poids. Ce n'était en réalité qu'une illusion, un piège tendu face à moi.
Ce silence, qui a envahi mon être, m'a fait réaliser que j'étais devenue l’une de ces amantes désespérées. Un spectre incapable de se détacher de l’homme qui l'a un jour aimé. Alors c'est sûrement idiot, mais je t'attendrai. Je ne sais pas encore combien de temps. Mais je serai là, à la frontière de notre histoire, en espérant que tu la franchisses un jour.
Ces mots que j'écris là sont d'un égoïsme sans pareil, je le sais. Mais permet moi ce vice, juste pour cette fois. Car aussi sotte que je sois, abandonner notre amour est pour l'instant plus douloureux que toute autre peine sur terre. Je préfère donc m'accrocher à une illusion de toi plutôt que d'admettre que je t'ai perdu à jamais.
Au début, je l’avoue, j'ai prié les dieux pour qu'ils m'aident à t'oublier. Et si l'amnésie de notre amour ne m'était pas accordée, j'espérais au moins te détester. Pourtant me voilà face à la réalité, je t'aimais bien trop. Non. Je t'aime bien trop. D'un amour dévorant dont je ne suis pas sûre d'en ressortir indemne.
Tout le monde me dit d'être patiente, de me laisser du temps. Ah, ce fameux temps ! Selon certains, il est mon meilleur allié pour traverser cette épreuve. Pourtant moi, je ne veux pas de lui. Alors je vous implore, laissez-moi l'ignorer, faites-le s'arrêter. Car chaque seconde qui passe me rappelle les instants qu'il m'est impossible de partager à tes côtés. Chaque minute qui s’écoule m’éloigne un peu plus de tes baisers.
Pourtant aussi égoïste que je puisse être, je ne suis pas assez naïve pour croire que je suis irremplaçable. Car je le sais, tu vas m’oublier. Tu oublieras pourquoi tu m’as aimé, et même pourquoi tu as dû me quitter. Oh oui, je le sais. Je ne serai bientôt plus qu’un fragment du passé. Tu te contenteras des étreintes d'une autre, une nouvelle muse qui deviendra l'encre de tes maux.
Peut-être que moi aussi, je finirais par t’oublier, pourtant cette pensée ne m’apaise en rien. Car comment oublier l’être aimé alors que je ne suis pas encore prête à le laisser s’en aller ? Je me souviens encore de tout, du goût de ta bouche à la douceur de tes bras. Et cette odeur de fumée que j’ai si longtemps abhorrée… Si tu savais tout ce que je donnerais pour à nouveau la respirer. Peut-être qu’un jour, je serai prête à offrir à un autre ce vieux cœur, désormais froid et brisé, sans chercher ton reflet dans ses yeux, mais cela me paraît encore impossible à imaginer.
Alors oui, non sans honte, je l’admets… J’aimerais croire que tu étais à moi, et que pour toujours tu le seras, mais l’univers semble m’avoir tracé d'autres voies. J’ai beau lutter de toutes mes forces, je le comprends maintenant. Seulement, si le ciel entend mes plaintes, je le supplie, qu’il ne place plus l’amour sur mon chemin. Je n'en veux plus. Perdre mon âme une fois m’a suffi, je ne paierai pas ce prix une seconde fois.
Au revoir mon amour, mais puis-je seulement encore t’appeler comme ça ?
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